Paul et Virginie - B. de Saint-Pierre
« Tout l'équipage se précipitait en foule à la mer, sur des vergues, des planches, des cages à poules, des tables, et des tonneaux. On vit alors un objet digne d'une éternelle pitié: une jeune demoiselle parut dans la galerie de la poupe du Saint-Géran. C'était Virginie. Tous les matelots s'étaient jetés à la mer. Il n'en restait plus qu'un sur le pont, qui était tout nu et nerveux comme Hercule. Il s'approcha de Virginie avec respect : nous le vîmes se jeter à ses genoux, et s'efforcer même de lui ôter ses habits; mais elle, le repoussant avec dignité, détourna de lui sa vue... Dans ce moment une montagne d'eau d'une effroyable grandeur s'avança en rugissant vers le vaisseau. A cette terrible vue le matelot s'élança seul à la mer; et Virginie parut un ange qui prend son envol vers les cieux. »
Nombreuses illustrations dans et hors texte.
Cartonnage, in 12, des frottements, intérieur bon, 191 pages
G. P. , Paris, édition de 1952
21x14,5 cm